J'aimerais tant qu'on ne m'en veuille pas d'être malade…

J'ai parcouru le DMS, le document utilisé par les psy pour faire les diagnostics, afin de regarder ce qui me concernait quant à cet épisode depressif.

“Au moins cinq des symptômes suivants doivent avoir été présents pendant une même période d’une durée de deux semaines et avoir représenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur”

• Humeur dépressive présente pratiquement toute la journée, presque tous les jours, signalée par le sujet (sentiment de tristesse ou vide) ou observée par les autres (pleurs) : je me répète chaque jour que j'en ai marre d'être en dépression.

• Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée, presque tous les jours : rien ne fait battre mon coeur, je suis passive et hermétique à ce qui pourrait me changer les idées. Je me force à essayer des choses mais 99% du temps c'est comme pisser dans un violon.

• Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours : je dors environ 11h par nuit. Je déteste ce rythme.

• Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours : vous m'auriez vue à la zumba mardi soir. Un éléphant qui s'essaie au ballet.

• Fatigue ou perte d’énergie tous les jours : malgré mes nuits de 11h je me traîne toute la journée. Je suis assaillie par une fatigue extrêmement intense.

• Pensées de mort récurrentes (pas seulement une peur de mourir), idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan précis pour se suicider : c'est exactement cela. Je sais que je ne ferai rien mais souvent je me dis que ce serait tellement plus simple de disparaitre !!

On peut ajouter à tout cela :

• Les symptômes induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.

• Autres symptômes : tristesse, perte d’envie, difficulté à faire les choses les plus simples,difficulté à quitter son lit, son fauteuil ou sa maison, angoisse, anxiété, impression de ne pas pouvoir s’en sortir, conviction que la situation ne va pas s’améliorer, isolement, repli sur soi, perte de goût pour tout ce qui créait du plaisir auparavant, tendance à conflictualiser les interactions.

En bref, je suis ÉPUISÉE de cet état. J'ai tellement hâte d'être remie. Mais je ne sais pas qui ce sera le cas. Ça peut prendre des mois.

Je suis épuisée de dire que je suis fatiguée. Mais si vous saviez combien je me sens vide et combien je n'exagère pas mon état.

Je fais des efforts, je me secoue, je suis, je vois des gens, je donne le change. Et encore et toujours l'épuisement.

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